A Loudéac, cinquante manifestants contre la loi « Sécurité globale »… en musique !

« Nous ne laisserons pas la France devenir une démocratie autoritaire sans réagir » a déclaré la présidente de la ligue locale des Droits de l’Homme à Loudéac (Côtes-d’Armor).

La pluie a eu le bon goût de faire place à un beau rayon de soleil juste à l’heure où devaient se rassembler les personnes opposées à la loi dite de « Sécurité globale », ce samedi 12 décembre 2020, au monument aux morts de Loudéac.

L’emplacement a été choisi non pas à cause du marché qui se déroule ce jour-là, mais parce qu’une plaque de la déclaration des Droits de l’Homme est intégrée au monument.

C’est de circonstance, selon les nombreuses organisations qui ont appelé à ce rassemblement à commencer par la Ligue des Droits de l’Homme, dont la représentante pour le Centre-Bretagne a pris la parole.

Atteintes au droit à la vie privée ; à la liberté d’informer ; à la liberté de la presse ; au droit de manifester…

« Ce projet de loi suscite une large opposition dans la société (…) jusqu’au conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Des centaines de milliers de personnes ont déjà manifesté contre ce projet dans tout le pays, ces derniers jours. »
Gaëlle Gouérou
Présidente de la section de Loudéac – Centre-Bretagne de la Ligue des Droits de l’Homme.

Pour sa part, le président de l’association des Gilets Jaunes du pays de Loudéac, Fabrice Huet, a dénoncé la possibilité de fichage, en théorie, d’un enfant dont une personne de son entourage se serait trouvée dans une manifestation qui dégénérerait.

« La loi « Sécurité globale » autorise les techniques de captation d’informations de masse : drones, caméras piétonnes… C’est pourquoi face l’ensemble de ces systèmes, aussi complexes qu’autoritaires (…) nous devons continuer à nous mobiliser. »
Patrice Huet
Président de l’association « Union des Gilets Jaunes » de Loudéac.

Cette matinée n’était pas pour autant placée sous le signe de la morosité ou du découragement, bien au contraire. Le très joyeux groupe Diaminé, de Pleyben, a sorti guitare, trompette et tambourins, gonflant le « moral des troupes ».

Ici, ils chantent la tantarelle, un dialecte de l’Italie du Sud. Depuis quinze ans, Diaminé collecte les morceaux issus des traditions populaires de toute l’Europe.